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Il défigure son ex-concubine : huit mois de détention pour le président de SOS Racisme Dunkerque

COMPARUTION IMMÉDIATE :

Anthony Simati, présidentde SOS Racisme et militant anti-violence, a été sévèrement condamné par le tribunal, hier, en comparution immédiate, pour avoir tabassé son ex-concubine au point de la défigurer.

« Ça ne me ressemble pas. Moi, je suis quelqu'un qui a toujours visé les étoiles. Vous savez, je suis président de SOS Racisme dans le Dunkerquois, membre du bureau national, impliqué dans plein d'associations. J'ai une bonne situation. Je suis chauffeur de bus. Ce n'est pas moi ça », se lamente Radjabou (Anthony) Simati. Mais la présidente reste de marbre. « Ce que vous faites à côté, c'est très bien, mais ce n'est pas ce qui nous intéresse aujourd'hui », répond la magistrate qui veut s'en tenir aux faits, particulièrement violents.

Dans la nuit de dimanche à lundi, vers 2 h, l'ex-concubine d'Anthony rentre chez elle, après son service au casino. Le couple est définitivement séparé depuis juin. Mais elle vit dans la peur. Anthony est jaloux, ne cesse de la harceler. Il s'est d'ailleurs déjà montré violent. Elle a reçu un coup de pied dans le ventre le 14 février 2011. « Chouette Saint-Valentin ! », ne peut s'empêcher la présidente. Il envoie aussi des SMS menaçants.

Alors ce 6 août, Anthony l'attend en bas de chez elle. Dès qu'elle sort de sa voiture, en proie à une crise de jalousie, il lui demande son téléphone portable, « pour voir les numéros de tous les mecs qu'elle se tape », lit la présidente.

« Défigurer quelqu'un à ce point, c'est rare »

Puis tout va très vite. Anthony se met à frapper la femme de 25 ans avec un acharnement « comme on a peu l'habitude de le voir , insiste la substitute. Défigurer quelqu'un à ce point, c'est rare ».

Tous les coups sont portés au visage. La jeune femme perd quatre dents, devra se faire recoudre en plusieurs endroits. Son nez est fracturé. Elle est couverte de sang des pieds à la tête.

« Je regrette ce que j'ai fait, ça ne me ressemble pas », répète Anthony, particulièrement sensibilisé aux problèmes de violences : il a l'habitude d'intervenir dans les écoles pour des actions de prévention sur le sujet. « Vous dites que ça ne vous ressemble pas, mais alors comment vous expliquez lui avoir littéralement "latté" le visage à coups de pied ? », interroge un assesseur. Anthony ne se l'explique pas.

La partie civile détaille les blessures de la jeune femme, insistant sur le préjudice esthétique, au sens juridique du terme : « Ma cliente est hôtesse d'accueil au casino. Elle n'est même plus certaine de se représenter un jour à son travail. On n'exerce pas ce métier édenté, avec des cicatrices sur le visage. Tout ce qu'elle demande maintenant, c'est la réparation de son préjudice et que son ex-concubin ne l'approche plus car elle dit vivre dans la peur. » Une expertise médicale sera nécessaire pour évaluer le montant des dommages et intérêts.

« Cette jeune femme ne retrouvera peut-être pas le visage qu'elle avait avant d'être passée à tabac. Son avenir professionnel est peut-être compromis. Tout cela est inadmissible », renchérit la substitute. Elle réclame dix-huit mois de prison dont neuf assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve et un maintien en détention.

Pour la défense, il s'agit « d'un acte isolé de la part d'une personne parfaitement insérée. L'envoyer en détention, c'est lui faire perdre son travail ». Le tribunal a été plus sévère que les réquisitions, condamnant Anthony Simati à dix-huit mois de prison dont quatre avec sursis mise à l'épreuve. Il est parti en détention pour huit mois. •

PAR ALEXIS CONSTANT


 
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